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On distingue clairement dans cette poésie la division entre les catholiques et les protestants. La réforme est comparée à un monstre. Ronsard crée un effet de suspens pour appuyer sur la haine et la peur, ce qui crée la réflexion chez le lecteur.
La 1ère strophe évoque la division de la famille : il y a un rythme binaire ponctué par le mot « contre » qui juxtapose et oppose. V.20 : le mot « sens » évoque le sens de la vie, de la famille qui souligne que l’ordre social est renversé.
La 2ème strophe évoque elle les classes socioprofessionnelles. On peut relever les champs lexicaux de la violence, de l’arme. Il transforme les objets en arme « piques guerrières il fait de son râteau. » chiasme de sens au V.10-11 : effet d’abandon, plus personne ne travaille. Rapprochement de « guise » et « permise » qui montre l’anarchie à cause de l’absence du roi.
La 3ème et 4ème strophe abordent le même thème : la religion et la trouble semé par Luther dans la royauté. On observe qu’il n’y a plus de respect envers Dieu. Le lieu de paix laisse place au pillage. Une césure très forte avec « hélas » qui sonne comme un effet de désespoir et souligne le champs-lexical de la violence et de la gradation de « force » à « carnage » qui montre que l’on rentre dans du registre épique. Personnification des idées de « Justice » et « Raison », principes religieux et humains. Il évoque « Mars » Dieu de la guerre, qui fait référence ici aux guerres de religion. Amplification avec ce qui suit « faux zèle et une vaine apparence », utilisation de « vaine » qui souligne la vanité de la religion protestante mais qui arrive à déstabiliser le pouvoir du roi, il y a une mise à mal de ce qui dirige le pays. A partir du vers 30: champs-lexical de la folie (la furie désigne aussi la déesse qui poursuit les gens responsable de crimes horribles.
La 5ème strophe compare la France à un poulain : animal jeune, qui n’est pas éduqué, ici la France est comparée à un poulain, nation rebelle et jeune et qui a besoin d’être éduquée. Message d’espoir dans le poulain car on peut encore le dompter. Volonté de Ronsard de retarder la fin pour tenir son lecteur jusqu’au bout. Argumentation efficace car il s ‘appui sur des exemples réalistes. Les idées qui véhiculent remettent en cause le principe de tolérance que prôner l’Humanisme. Texte intolérant car il vise Luther, chef des protestants et donc le protestantisme et car il n’est pas ouvert d’esprit.